• 28.10.2019

    [ARTICLE] Hypnose et insomnie

    L’hypnose est une solution d’accompagnement thérapeutique pour aider à retrouver un sommeil réparateur .

    Un état de vigilance trop important depuis de nombreuses années, un divorce mal digéré, un sentiment de frustration ou d’injustice … voilà de nombreuses causes d’un sommeil haché ou difficile à trouver. L’imagerie cérébrale a montré que, sous hypnose, nous sommes dans un état de conscience particulier, différent de l’éveil et du sommeil. «  C’est comme “être dans la lune”, c’est un état de rêverie  »

    Certaines régions du cerveau sont mises en sourdine comme lorsque nous dormons. Et d’autres zones capables de réduire le stress et l’anxiété sont stimulées. L’hypnose aide à interrompre la pensée et crée l’état nécessaire pour bien dormir. Le temps d’endormissement diminue et la durée du sommeil réparateur augmente.

    Comme tout principe d’accompagnement à la guérison l’hypnose thérapeutique pour trouver le sommeil est avant tout une alliance entre le thérapeute et le sujet. Il y a donc une importance majeure à établir un champ thérapeutique entre le sujet et le praticien . L’hypnose le facilite en permettant un pont vers le futur dans la verbalisation avant la séance d’hypnose proprement dite pour amener le sujet vers l’état désiré en levant les obstacles habituels qui empêchent la réalisation de son objectif .

    Déroulé d’une séance d’hypnose pour retrouver le sommeil 

    • La première consultation commence par un entretien avec le thérapeute. En identifiant la cause des troubles du sommeil, il adapte sa technique et ses suggestions au patient et au type d’insomnie.
    • Lors de l’hypnose proprement dite, le thérapeute amène d’abord la personne à se relaxer. Il peut lui parler de façon répétitive en suggérant la détente totale des muscles du corps ou lui demander de se focaliser sur un objet.   Pour s’endormir, on essaie souvent de faire le vide. Or, plus on s’efforce de ne penser à rien, plus les choses reviennent en force . C’est pour cela qu’il faut créer un sentiment de familiarité avec l’environnement – le contact avec le siège ou le lit, les bruits, etc.  Dès que ce qui nous entoure est connu, le cerveau s’en dégage et part vers autre chose tout en restant en éveil. « On entre alors dans une phase d’hyperdisponibilité à tout ce qui est perceptif. La pensée réflexive passe au second plan.
    • Le thérapeute propose alors au patient des pensées positives, des sensations de bien-être ou des métaphores, comme un plongeon en eaux profondes, pour suggérer l’entrée dans le sommeil. Le but est de l’aider à retrouver un univers où il se sent bien et en sécurité pour pouvoir s’endormir.
    • Avec les réveils nocturnes le travail est un peu différent. On suggère à la personne qu’une part de sa conscience reste toujours éveillée, à l’instar de la mère qui entend son enfant pleurer quand elle dort. Puis, on lui demande de visualiser ce gardien du sommeil : cela la rassure de savoir que, si nécessaire, ce gardien la réveillera.
    • À la fin de la séance d’hypnose, en moyenne 30 minutes, un échange permet d’exprimer ce qui a été ressenti et de trouver d’autres suggestions pour la prochaine fois. Pour consolider le traitement, le thérapeute enseigne des techniques d’autohypnose.

    Des résultats rapides 

    L’effet bénéfique peut se faire ressentir dès la première séance. Selon les études, entre 50 % et 85 % des personnes voient leur sommeil (durée d’endormissement et qualité) s’améliorer après deux séances. Il faut compter deux à cinq séances, espacées d’une à deux semaines, mais jusqu’à une dizaine en cas de troubles complexes ou installés depuis longtemps.